Dans le cadre de notre mission d’information, nous publions ci-dessous un texte vu sur le web aujourd’hui. Le sujet est «la justice».
Le titre (Un policier condamné par le tribunal pour avoir enfoncé ses doigts dans les orbites d’un migrant) est sans équivoque.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», l’éditorialiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur le web.
Les infos éditées sont par conséquent réputées conformes.
Le post a été publié à une date notée 2024-01-27 07:08:00.
Le 22 décembre, un policier en charge de la sécurité au centre de rétention administrative de Cornebarrieu a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse pour des violences commises sur un migrant âgé de 22 ans.
Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné le 22 décembre dernier un policier à une peine de quatre mois de sursis simple pour des violences commises sur un migrant retenu au centre de rétention administrative de Cornebarrieu, une information révélée Streetpress et que La Dépêche est en mesure de confirmer. L’affaire prend sa source un an plus tôt, le 24 novembre 2022. À cette date, les policiers en charge de maintenir l’ordre dans ce centre implanté au nord de l’aéroport de Toulouse-Blagnac font face à des débordements au sein du réfectoire au moment du repas.
Plusieurs individus sont identifiés comme les auteurs de ces faits et l’un d’eux, celui que nous appellerons Samy, est extrait de la salle. Il est placé sur un banc dans une zone isolée. Selon le témoignage des deux fonctionnaires, des insultes et des menaces sont proférées par ce migrant qu’ils décrivent comme virulent. À tel point que ce jeune Lybien est renvoyé quelques jours plus tard en comparution immédiate pour outrages et rébellion. Faute d’éléments, le tribunal décide de relaxer cet homme en situation irrégulière.
Relaxé pour les faits de rébellion
Sauf que dans la foulée, Samy décide de déposer plainte contre les policiers pour violences. « Lorsque je l’assiste je constate qu’il a les yeux injectés de sang et des bleus sous l’œil », indique Me Elisabeth Gomez en charge de sa défense. Le parquet a décidé de poursuivre un des policiers, soupçonné des violences. Il est alors renvoyé devant le tribunal correctionnel. Lors de l’instruction de ce dossier, des images de vidéosurveillance du centre de rétention sont analysées. Sur certaines captures d’écran, on peut voir un policier tenir la tête de ce jeune homme entre ses mains. La scène dure une poignée de secondes, il enfonce ses doigts dans les orbites. Lors de la même scène, ce policier est filmé alors qu’il arme son poing en direction du jeune homme. Le fonctionnaire défendu par Me Olivier Bonhoure a affirmé avoir « maîtrisé son geste », cherchant seulement à « intimider » la victime, sans l’avoir frappée.
Le tribunal a décidé de suivre les réquisitions du ministère public et a condamné ce fonctionnaire à quatre mois de sursis simple. « Nous avons obtenu que cette condamnation ne soit pas inscrite à son casier judiciaire. Cela signifie qu’il n’a pas été évincé de ses fonctions et surtout que le tribunal a considéré qu’il s’agissait d’un acte isolé. Mon client a indiqué que ce n’était pas volontaire », précise son avocat à La Dépêche. Sans excuser, il tient à contextualiser les faits indiquant notamment des conditions de travail « toujours plus difficiles » avec des profils de « de plus en plus compliqués à gérer ».
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