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Son titre (Neuf points retenir de la dcision de la Cour Internationale de Justice (CIJ) – par Huwaida Arraf (*)) récapitule tout l’éditorial.
Sachez que l’éditorialiste (présenté sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur le web.
L’article :
Le jugement retransmis par les médias m’est resté en travers de la gorge ! C’est comme si il était »OK » de continuer cette guerre meurtrière contre les enfants de Gaza !!
J’ai essayé de trouver une voix moins biaisée que celle nos médias, et moins silencieuse que celle de nos politiques.
(*) Huwaida Arraf est une militante Américano-Palestinienne. Nommée deux fois pour le Prix Nobel de la Paix. Fondatrice de l’ONG »International Solidarity Movement ».
Source texte :
Si beaucoup sont déçus que la CIJ n’ait pas explicitement ordonné un cessez-le-feu, l’arrêt est historique et constitue une énorme défaite pour Israël. Voici ce qu’il faut en retenir et ce qu’il faut faire :
1. La Cour a estimé que RSA avait présenté des arguments plausibles pour démontrer qu’Israël commettait un génocide à Gaza et que le 7 octobre ne justifiait pas la conduite d’Israël. C’est énorme.
2. La Cour a estimé que des mesures de protection immédiates étaient nécessaires pour protéger le peuple palestinien d’un préjudice irréparable causé par le comportement génocidaire d’Israël et a ordonné de telles mesures.
3. Pour qu’Israël respecte ces mesures, y compris la fourniture de services de base (ouverture de l’eau et de l’électricité et autorisation de l’entrée du carburant) et de l’aide humanitaire, il doit cesser son agression militaire. Les organisations humanitaires ont déclaré que l’une des principales raisons pour lesquelles elles ne sont pas en mesure de fournir de l’aide, outre les restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide, est l’agression militaire d’Israël qui rend trop dangereux l’accès à de nombreuses zones.
4. La Cour a également institué un mécanisme de contrôle et Israël doit rendre compte de tout ce qu’il fait pour se conformer à l’ordonnance de la Cour dans un délai d’un mois (qui aurait dû être plus court).
5. TOUS les pays signataires de la Convention sur le génocide ont l’obligation de prévenir les génocides. Cela signifie que, lorsqu’il y a des raisons de croire qu’il y a une menace de génocide, les États DOIVENT agir pour l’empêcher. Tous les pays sont désormais informés de l’existence d’une menace plausible de génocide.
6. Cela signifie que le fait de continuer à fournir des armes à Israël et d’opposer son veto aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies constituera une violation de cette responsabilité et une violation potentielle de l’article III de la Convention, qui interdit la complicité dans le génocide.
7. Si Israël ne se conforme pas à l’ordonnance de la CIJ, l’affaire devrait être portée devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Si les États-Unis opposent leur veto, cela constituera une mise en accusation des États-Unis, mais pas une fin en soi.
8. Les États doivent ensuite utiliser la résolution 377 de l’AGNU – S’unir pour la paix – non seulement pour porter l’affaire devant l’AGNU, mais aussi pour s’assurer que la résolution de l’AGNU comporte des mesures de mise en œuvre (sans accord sur ces mesures, la résolution sera inefficace). Ces mesures peuvent inclure des sanctions internationales à l’encontre d’Israël et la suspension de l’adhésion d’Israël à l’ONU.
9. Parallèlement à tout cela, nous devons poursuivre notre travail dans les rues et devant les tribunaux nationaux pour demander des comptes à Israël et à ceux qui le soutiennent. Il s’agit notamment de
a) continuer à exiger de nos gouvernements qu’ils sanctionnent Israël ;
b) exiger la suspension d’Israël des forums internationaux tels que l’Eurovision et les arènes sportives internationales ;
c) utiliser le principe de la compétence universelle pour poursuivre les criminels de guerre israéliens devant les tribunaux nationaux, ce qui est déjà le cas.
La Cour mondiale a conclu qu’Israël pourrait être en train de commettre un génocide, le plus grand de tous les crimes. Il s’agit d’un acte d’accusation, non seulement à l’encontre d’Israël, mais aussi à l’encontre de tous ceux qui ont permis à Israël d’agir et qui se sont servis du 7 octobre comme d’une justification.
Cela doit également être un signal d’alarme pour tous ceux qui sont restés silencieux. Il n’y a pas d’excuse.
Image CIJ :
Parutions sur un objet analogue:
Droit de l’exécution des peines 2007-2008,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
Lévinas,Le livre .
Omar m’a tuer,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.