Dans le cadre de notre tâche de vous alerter, nous publions ci-dessous un papier vu sur le web ce jour. Le propos est «la justice».
Le titre saisissant (un délégué syndical de la CGT de Marennes convoqué au tribunal) est sans équivoque.
Le chroniqueur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
La fiabilité est en conséquence parfaite concernant cet éditorial.
La date de parution est 2023-03-23 12:23:00.
Ce mardi 21 mars, au pied du pont d’Oléron côté Bourcefranc-le-Chapus, lors du barrage filtrant mis en place par l’union locale de la CGT de Marennes-Oléron, pour protester contre la réforme des retraites, un incident s’est produit entre un militant et un gendarme. Forcément, les versions divergent. Quoi qu’il en soit, le cégétiste se retrouve avec une convocation devant le tribunal de La Rochelle, le 4 mai, pour entrave à la circulation sur la voie publique et violences aggravées.
Deux versions
L’intéressé, Didier Tanton, raconte. « Dès le départ, ce gendarme nous a bousculés verbalement et physiquement en nous disant qu’il s’agissait de « violence légitime ». Lorsqu’on a manqué de café, j’ai pris mon fourgon pour aller en chercher. Mais il a calé et au moment de redémarrer, ce gendarme a voulu m’extraire du véhicule. Je l’ai repoussé et me suis enfermé car il était agressif. J’ai démarré, puis freiné, et lui a posé ses mains sur le capot pour m’arrêter. Il m’a dit aussitôt qu’il me mettait en garde à vue. »
En effet, le sexagénaire est parti au poste de Rochefort dès 9 h 30 pour y passer la nuit et être interrogé. Mercredi 22 mars au matin, il était déféré au parquet à La Rochelle. Le procureur, qui a jugé que le militant s’était dirigé vers le militaire avec son véhicule, requérait son placement sous contrôle judiciaire et l’interdiction de conduire jusqu’à l’audience. Mais le juge des libertés et de la détention n’a pas suivi. À 12 h 30, Didier Tanton est reparti avec une convocation pour l’audience du 4 mai prochain.
L’adjudant de la brigade de Marennes, qui bénéficiait de deux jours d’interruption temporaire de travail, était semble-t-il, à son poste dès ce jeudi 23 mars. Tandis que Didier Tanton faisait cuire les saucisses et les merguez au barbecue revendicatif de Rochefort, ce jeudi à midi, avant la manifestation de 14 h 30. « Quand on n’a pas de solution pour contrer la contestation, on utilise la répression par tous les moyens », analyse-t-il. Une appréciation qu’il livrera sans doute au tribunal en mai prochain.
Livres sur le même thème:
De la justice dans la Révolution et dans l’Église/Dixième Étude,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
La Justice et les Enfants,A voir et à lire. . Disponible sur internet.
Quelle justice pour la France ?,(la couverture) .