Le procès de Maude Dambremont (26 ans) devant la Cour d’assises du Hainaut est entré dans sa phase finale ce mercredi avec le débat sur la peine. L’avocat général, Gilles Dupuis, a requis une peine de 26 ans de réclusion criminelle. Il a demandé au collège, formé par la cour et le jury, de ne pas descendre en dessous d’une peine de 21 ans de réclusion.

Mardi, le jury de la cour d’assises a prononcé la culpabilité de Maude Dambremont pour la tentative d’assassinat de son fils Yann, âgé de sept mois, le 29 août 2019. Elle est aussi coupable d’avoir assassiné l’enfant, le 15 septembre 2019.    

Le procès a pris un peu de retard, mercredi, la condamnée refusant de sortir de la prison de Haren. Après négociations, elle a accepté de sortir de sa cellule et son procès a repris peu avant dix heures. 

S’il y avait à rechercher des circonstances atténuantes en faveur de la condamnée, c’est dans sa personnalité. Toutefois, le ministère public estime qu’une enfance difficile n’est pas un passe-droit, car plusieurs mains ont été tendues à la condamnée. Il ressort des nombreux témoignages que Maude Dambremont a fait de nombreux dégâts autour d’elle. Trahison, manipulation sont des termes repris par de nombreux témoins qui ont fréquenté la condamnée. Maude Dambremont n’a aucun antécédent judiciaire. C’est la seule circonstance atténuante retenue par l’accusation, laquelle ne voit aucun amendement chez la condamnée, même si elle a reconnu, au cours de procès, avoir peut-être tué accidentellement son fils. Ses avocats n’ont pas plaidé l’acquittement annoncé, mais les coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils n’ont pas convaincu les jurés