Decouvrez cette infos : Lot : le trafic de stupéfiants du « Tigre » jugé au tribunal de Cahors

En explorant le web nos rédacteurs ont découvert un papier qui va vous intéresser. Son propos est « la justice ».

Son titre troublant (Lot : le trafic de stupéfiants du « Tigre » jugé au tribunal de Cahors) est parlant.

Annoncé sous le nom «d’anonymat
», l’écrivain est positivement connu.

La date de parution est 2023-01-06 12:01:00.

Texte :

l’essentiel
Ce vendredi, le tribunal de Cahors s’est penché sur un trafic de stupéfiants qui prenait place à la résidence des Romarins. Trois hommes étaient sur le banc des accusés, dont le chef du réseau, surnommé « Le Tigre ». Il a été condamné à trois ans de prison. 

L’ambiance est particulièrement lourde au sein du tribunal de Cahors, ce vendredi après-midi. Les prévenus sont masqués et gantés, car l’un d’entre eux est tombé malade en prison. Les déclarations sont floues, se contredisent parfois, et s’emmêlent. Tout comme les trois prévenus, qui échangent parfois en arabe entre eux, avant de se faire reprendre vivement par le tribunal. C’est sur un trafic de stupéfiants qu’il faut faire la lumière.

Le trafic du « Tigre »

Tout commence le 14 novembre. Un renseignement anonyme parvient à la police pour signaler un trafic de stupéfiants à la résidence des Romarins, à Cahors. Un dispositif de surveillance est mis en place. « En une heure et demie, une dizaine de clients sont vus par les enquêteurs en planque », indique la présidente. 

Un mois plus tard, le 1er décembre, les policiers interceptent un véhicule. Rami* est à son bord. 86 grammes de cocaïne sont retrouvés. L’homme de 42 ans ne s’en explique pas, il craint les représailles. Devant le tribunal, il n’est pas plus loquace. « Je n’ai rien à dire, Madame », commence-t-il. Il finit tout de même par s’expliquer un peu. Il avoue avoir fait « trois ou quatre » aller retour à Toulouse pour aller chercher des substances, à la demande du « Tigre ». Après plusieurs questions, il finit par concéder avoir accepté ces voyages en échange de sa consommation personnelle, lui-même utilisant de la cocaïne depuis sa perte d’emploi il y a de ça quelques mois.

Plusieurs grammes de cocaïne et cannabis

Le 6 décembre, un consommateur est arrêté à la résidence et déclare acheter de la cocaïne au « Tigre ». Le vendeur, Nathan*, est interpellé. Âgé d’à peine 20 ans, il sera jugé ultérieurement. Les deux prévenus sont retrouvés à l’intérieur d’un appartement. Sélim*, ainsi que Malik*, surnommé sur Snapchat « Le Tigre ». 1 280 euros sont retrouvés, ainsi que du matériel de conditionnement. Plusieurs grammes de cannabis et de cocaïne sont trouvés dans d’autres locations.

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Sélim est aidé par une interprète. Il comprend parfaitement le français, mais a parfois besoin d’explications sur certains termes. « Je suis arrivé à Cahors à la mi-octobre. C’est Malik, un ami d’enfance, qui m’a demandé de venir », affirme-t-il. Le jeune homme est sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) mais sa femme, enceinte, réside à Toulouse. Il nie toute implication dans le trafic. La procureure le questionne : « pourquoi vous prenez le risque de venir ici ? ». Il répond qu’il vient voir ses collègues, jure qu’il ne vend rien. Pourtant, 5 consommateurs l’ont reconnu lors d’auditions libres. « Je suis choqué de ça », conclut celui qui est âgé de 23 ans, clamant toujours son innocence. 

« Ils veulent sauver leur peau »

Le son de cloche est différent chez Malik. « J’ai fait des erreurs, j’ai vendu du shit et un peu de cocaïne », cède à la barre « Le Tigre ». Il affirme ne forcer personne à travailler pour lui – venant contredire les déclarations de Nathan. « Il vend parfois pour moi quand je dois m’absenter, mais c’est rare », explique Malik. Lui aussi est sous le coup d’une OQTF. Il n’en démord pas : il est revenu en France en octobre. Or des clients témoignent le voir depuis l’été. « Ils mentent tous ? », tonne la présidente. « Ils veulent sauver leur peau, ils veulent tout me mettre sur le dos », répond l’homme âgé de 24 ans.

« Ce point de deal est assez classique », commence la procureure dans ses réquisitions. Elle commence par étudier le cas de Rami. « Il doit être condamné à la hauteur de son rôle, pas plus, pas moins », affirme-t-elle. Elle requiert contre lui 2 ans de prison dont un an assorti d’un sursis probatoire pendant 3 ans ainsi que l’interdiction de paraître dans le Lot pendant 5 ans. 

Concernant Sélim, la procureure résume ainsi ses déclarations : « j’étais là mais je n’ai rien fait ». Elle estime qu’il ne peut pas être considéré comme quelqu’un de crédible car ses versions ont changé à chacune de ses auditions. « Il revient à Cahors pour se livrer à un trafic de stupéfiant », conclut-elle. Elle requiert à son encontre 4 ans de prison ferme, avec une interdiction définitive de paraître sur le territoire français. Une peine similaire est requise contre Malik, « Le Tigre ». « Il reconnaît une participation dans le trafic, mais il minimise son rôle. Or, c’est le gérant principal de ce point de deal », souffle la procureure. 

« Petits dealeurs ! »

Les trois avocats se montrent étonnés que de telles peines soient requises.  « Ce sont des clandos, ils ne savent pas comment se débrouiller, ils n’ont pas de papier, et de moins en moins de chance d’en avoir, alors ils travaillent sur un point de deal parce qu’ils ne peuvent pas travailler légalement », gronde Maître Sarah Nabet-Claverie, qui représente Sélim. Point de deal qu’elle décrit comme bien établi dans la ville de Cahors, avec ou sans les prévenus sur le banc ce vendredi. Elle poursuit : « petites quantités, petits bénéfices, et je suis désolée, mais petits dealeurs ! ». Maître Brullot, qui représente Malik, estime qu’on « n’est pas sur un trafic à la Escobar ou à la bac nord comme à Marseille. On est véritablement dans de l’amateurisme. C’est fou, ces réquisitions », soupire-t-il. 

Après de longues minutes de délibération, Malik, alias « Le Tigre », est condamné à trois ans de prison ferme, avec maintien en détention, et interdiction définitive de paraître sur le territoire français. Une peine similaire pour Sélim. Rami écope, quant à lui, de deux ans d’emprisonnement dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire de 3 ans. 

*les prénoms ont été modifiés

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