Ce texte, dont la thématique est « la justice », vient d’être remarqué sur internet, notre staff est heureux de vous en reproduire le contenu le plus frappant ici.
Son titre (Gourdan-Polignan. Tribunal : quatre mois ferme pour récidive de violences conjugales) est évocateur.
Annoncé sous le nom «d’anonymat
», l’éditorialiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Les révélations concernées sont par conséquent réputées crédibles.
« J’ai dérapé », s’exclame Alain*. À 51 ans, il est traduit en comparution immédiate pour récidive de violences conjugales.
Le 9 octobre dernier à Gourdan-Polignan, une dispute conjugale éclate entre Alain – massivement alcoolisé (2,3 g dans le sang) – et sa compagne *Valérie, avec qui il vit depuis 6 ans. Après les insultes, suivent des jets de projectiles divers qui jonchent le sol – une chaise, des canettes de bière, une bouteille de whisky, des bris de verre de cendrier, ainsi qu’un couteau avec une lame de 25 cm qu’Alain aurait projeté en direction de Valérie.
Fort heureusement, elle n’est pas blessée. Mais traumatisée : 1 jour d’ITT. Sur place les gendarmes constatent également des dégradations sur la porte d’entrée. : « Il a lancé un couteau dans ma direction » explique Valérie. « Je ne veux pas qu’il aille en prison mais qu’il parte et qu’il soigne son addiction à l’alcool. Il était tellement ivre qu’il a chuté au sol. C’est un ami qui est venu le relever ».
D’alcoolisation et de prison, il en est question pour le procureur : « Ce sont les troisièmes faits de violences dans un parcours émaillé de 16 condamnations. L’obligation de soins prononcée après sa dernière condamnation en mai dernier, n’a pas été respectée. Le risque de réitération est bien présent ». Il requiert une peine mixte dont du ferme.
« On sait qu’il est violent dès qu’il est alcoolisé », avance maître Billaud, conseil d’Alain. « Peut-être aurait-il fallu sévir la fois précédente et protéger la victime. Certes, ces violences sont inacceptables, mais j’émets des doutes sur la projection d’un couteau par mon client ».
Alain nie ce dernier fait aggravant : « Oui j’étais alcoolisé, mais je n’aurais jamais fait une chose pareille, ce n’est pas possible. C’est peut-être notre chien qui a déposé le couteau qui était au sol à côté d’elle ».
Loin d’être convaincu par cette explication, le tribunal condamne le prévenu à 8 mois de prison dont 4 assortis d’un sursis probatoire de 2 ans, avec soins, interdiction de contact avec la victime et de séjour à Gourdan-Polignan. Soit 4 mois ferme assortis d’un mandat de dépôt.
*Prénoms modifiés.
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