Voici le plus marquant d’un « papier journalistique » que je viens de trouver sur internet. Le sujet va incontestablement vous plaire. Car le thème est « la justice ».
Son titre troublant (une Américaine à la grossesse très risquée lance une action en justice pour pouvoir avorter) en dit long.
Le rédacteur (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.
Ce papier peut en conséquence être pris au sérieux.
L’article en question :
C’est une course contre la montre pour Kate Cox, une Américaine de 31 ans et mère de deux enfants, habitante du Texas. Enceinte d’un fœtus malade qui fait peser un risque sur sa fertilité future, mais aussi sur sa vie, elle a lancé ce mardi 5 décembre 2023 une action en justice contre l’État du Texas, qui interdit toutes les IVG sauf rares exceptions, pour exiger de pouvoir avorter.
Selon la plainte relayée par l’Agence France-Presse (AFP), Kate Cox a appris la semaine dernière que son fœtus était atteint de trisomie 18, ce qui signifie qu’il risque de mourir in utero. Même si la grossesse va à son terme, la probabilité que le bébé soit mort-né ou meure quelques jours plus tard est élevée. Des échographies ont révélé que le fœtus présentait notamment des anomalies à la colonne vertébrale et à l’abdomen et que le développement de son crâne et de son cœur était anormal.
Le Texas « nous fait souffrir tous les deux »
Mais en raison de la loi au Texas, Kate Cox ne peut avorter, ses médecins lui disant avoir « les mains liées » et qu’elle doit attendre que le bébé meure dans son ventre, selon la plainte déposée en son nom par l’association spécialisée Center for Reproductive Rights (Centre pour les droits reproductifs).
En raison de césariennes antérieures, le déclenchement du travail après la mort du fœtus comporte un risque élevé de rupture de l’utérus, ce qui pourrait la tuer ou l’empêcher de tomber enceinte à l’avenir si une hystérectomie est nécessaire.
« J’essaie de choisir la meilleure option pour mon bébé et moi-même, mais l’État du Texas nous fait souffrir tous les deux », a dit Kate Cox. « Je ne veux pas que la douleur et la souffrance qui ont marqué cette grossesse se poursuivent ».
Un flou sur la loi
La gynécologue-obstétricienne Damla Karsan est co-plaignante et dit être prête à mettre fin à la grossesse si la justice le permet. À l’été 2022, la Cour suprême des États-Unis a cassé son arrêt Roe v. Wade, qui garantissait depuis un demi-siècle le droit fédéral des Américaines à interrompre leur grossesse.
Le Texas a interdit toutes les IVG, y compris en cas d’inceste ou de viol. Seule exception : en cas de danger de mort ou de risque de grave handicap pour la mère. Mais les défenseurs du droit à l’avortement affirment que les exceptions sont trop floues.
La Cour suprême du Texas a entendu la semaine dernière les arguments dans une affaire portée par deux médecins et une vingtaine de femmes à qui des avortements avaient été refusés malgré de sérieuses complications, parfois potentiellement mortelles.
Ce objet vous a captivé vous aimerez beaucoup ces publications :
Dangereuses intentions,Le livre .
La Justice pour les Nuls, 3e,(la couverture) .
Paroles d’enfants paroles de juges,Le livre .