Notre équipe vient de prendre connaissance de ce texte sur la thématique « la justice ». Avec plaisir nous vous en diffusons le principal dans cette publication.
Son titre (Tribunal de Brest : quatre ans ferme pour la 17e exhibition sexuelle du septuagénaire) parle de lui-même.
Présenté sous le nom «d’anonymat
», l’écrivain est connu et fiable.
Vous pouvez par conséquent donner du crédit à cette parution.
Sachez que la date de parution est 2023-08-11 10:36:00.
Texte :
Ce vendredi 11 août 2023, au tribunal de Brest, pour la seule comparution immédiate, l’apparition de l’homme en détention provisoire provoque d’emblée une gêne. Âgé de 77 ans, il comparaît, en effet, pour une dix-septième exhibition sexuelle sur mineur depuis 1992. Les faits, qu’il reconnaît, ont eu lieu le 4 juillet 2023 (il venait de purger sa dernière peine de prison le 23 juin 2023), à Guipavas, dans une grande surface commerciale, au préjudice d’une fillette de 10 ans. Présents à l’audience, les parents de l’enfant se sont constitués parties civiles en son nom.
« N’en faites pas trop ! »
« À chaque fois que je sors de prison, je suis dans la merde ! » se plaint le presque octogénaire. Sa volonté de s’en sortir, est précisément la problématique qui retient l’attention des magistrats pendant les débats présidés par Xavier Jublin. À la supplique maintes fois répétée du prévenu : « J’ai besoin d’être soigné ! », le juge finit par répondre : « Cela fait plus de trente ans qu’on tente de le faire », ajoutant : « Le tribunal n’est pas un hôpital ! ».
Des débats surgit d’abord un suivi irrégulier des soins par le mis en cause, prompt à invoquer des prétextes fallacieux : « Le temps et d’autres priorités ». Quant à sa pathologie psychiatrique ensuite, elle doit être appréciée sous l’éclairage de deux expertises relevant « une composante perverse de la personnalité ».
Conscient des écueils que lui oppose le président, l’homme demande soudain qu’on lui apporte un médicament pour sa tension. Le magistrat s’inquiète : « Qu’est-ce qui vous arrive ? ». La main sur le cœur, le septuagénaire souffle : « Peut-être ce qui a de mieux ! », avant d’entendre la remarque qui tombe de l’estrade : « N’en faites pas trop ! ». Et la discussion reprend aussitôt.
Le procureur : « j’y vais à fond, je requiers le maximum ! »
Dans le prolongement des sanglots du prévenu criant : « On me laisse tout seul dans la nature ! », le père de la victime sort une note qui sonne dignement dans ce procès : « J’espère que notre fille sera la dernière ! ». Un souci bien sûr partagé par le procureur Arthur Rigal, détaché des « explications kafkaïennes » et fort dubitatif « de son attitude rédemptrice ».
Le représentant du parquet met ainsi fin aux interrogations de la manière la plus nette : « j’y vais à fond, c’est la dix-septième mineure traumatisée et comme vous prenez du plaisir à montrer votre sexe aux enfants, je requiers pour la première fois le maximum de la peine : quatre ans ferme ! ». Celui à qui la dernière parole est accordée, s’exprime alors : « Le procureur a raison… Foutez-moi en prison ! ». Se ravisant toutefois, il développe de nouveau l’incompréhension des institutions à son endroit.
Pour sa part, la juridiction pénale se range à l’avis du ministère public avec cette observation : « Le tribunal n’a trouvé, ni dans le dossier, ni dans l’audience, la possibilité d’aller en dessous de cette peine ! ».
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